Négociations conditions de travail

BPCE s’en lave les mains !

Les délégations CGT, FO et SUD ont quitté la séance de négociation du 21 juin pour :

=>protester contre le vide du texte proposé à la négociation par la délégation patronale

=>exiger une vraie négociation dans laquelle les propositions syndicales soient prises en compte.

L’aggravation continue des conditions de travail de nos collègues, les situations persistantes d’épuisement, de burn-out,
de gestes désespérés ont conduit toutes les organisations syndicales a demander la négociation de mesures d’urgence.
La délégation patronale a opposé une fin de non recevoir.

Lors de ces négociations, la partie patronale refuse systématiquement tout ce qui pourrait constituer un socle commun minimum applicable à toutes les entreprises de la branche Caisses d’épargne, que ce soit sur la mesure du temps et de la charge de travail, le droit à la déconnexion, l’absentéisme et le remplacement des absences etc.

Les avancées – pourtant timides et fragiles - obtenues avec l’accord de 2012 signé par la CGT notamment sur l’évaluation de la charge de travail et la mesure et la maitrise du temps de travail sont à ce jour balayées.

La CGT ne sera pas complice du refus de la délégation employeurs d’assumer ses responsabilités et obligations en matière de santé de nos collègues.

La partie patronale s’arque boute sur son crédo : laisser la main libre aux entreprises, laisser les choses évoluer au gré des drames et des rapports de forces locaux, vider de tout contenu constructif les accords de branche.
C’est la mise en pratique de la fameuse « inversion des normes » épine dorsale de la Loi Travail combattue par la CGT, FO, Solidaires, FSU et les organisations de jeunesses, dénoncée par la Confédération CGC et par la Fédération des Banques et Assurances UNSA.

Les employeurs ont une obligation de résultat en matière de santé. Celle-ci doit se traduire par un accord de branche qui impose aux entreprises des règles et pratiques minimales.

La délégation CGT exige une vraie négociation qui permette l’intégration dans le projet d’accord – sans que cela soit limitatif :

=> d’un article instituant pour toutes les entreprises du groupe un système de pointage des horaires afin de mesurer le temps de travail (et le temps de repos). Le système de pointage en oeuvre à la CEIDF pourrait, en tant que bonne
pratique, être largement diffusé. Cette mesure est d’autant plus indispensable que le travail nomade, le travail à distance vont se développer avec la digitalisation.

=>d’un article instituant pour toutes les entreprises de la branche la mesure de la charge de travail. Les travaux menés dans le cadre de l’accord de 2012 peuvent être utilement repris dans le cadre de la négociation en cours.

=>d’un article instituant pour toutes les entreprises de la branche le droit à déconnexion sous responsabilité de l’employeur.

La prochaine séance de négociation le 13 juillet sera l’occasion pour les employeurs d’assumer leurs responsabilités en
matière de santé au travail.

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Le collectif National CGT : Jean-Pierre Avier, Alain Barasinski, Jean-Christophe Duthois, Jean-Michel Edon, François Lacoste, Valérie
Lefebvre-Haussmann, Sophie Magnani, Eric Mahiddine, Didier Marc, Inci Nar, Thierry Oligo, Olivier Thouaye, Catherine Vinet-Larie