Négociation Annuelle Obligatoire

Vous avez dit négocier ?

Les NAO de la branche caisses d’épargne ont débuté le 29 octobre en présence de Mme Mercier-Gallay, à l’époque toujours RH du groupe, par le même rituel que les années précédentes : un panorama économique et financier général pour nous dire que tout va mal et une manipulation des chiffres par M. Maire (spécialiste salaire de BPCE) pour nous
dire que notre pouvoir d’achat a formidablement augmenté malgré tout.

Année après année, au fil des tours d’horizon de la situation économique mondiale, européenne, française M. Tourdjman décrit une situation qui ne fait que s’aggraver. De son rapport la CGT note :

=>des absences remarquables :

- Les gens (les populations) n’existent pas, il n’y a que la machinerie financière

- Rien sur le creusement des inégalités. À toutes les échelles, toutes les études relèvent que les riches le sont de plus en plus, les pauvres de plus en plus pauvres et que les classes moyennes s’appauvrissent.

- En , 1% de la population possédera plus de richesse que les 99% restants !

=> des constats

- la situation scandaleuse faite à la Grèce et à sa population, la hausse partout du chômage (entre autres les 25% de chômage en Espagne dont il est dit qu’elle commence à s’en sortir…).

- la croissance des dividendes, la stagnation de l’investissement et de la recherche, la baisse des salaires.
Ainsi, en creux, ce rapport met en cause la persistance des choix austéritaires des dirigeants économiques et politiques.

L’analyse de la CGT est confortée : à tous les niveaux , donc aussi à celui de BPCE : la question d’un autre partage des richesses et du travail est devenue incontournable.

24 octobre : 2e séance NAO
Convergences syndicales !
La direction BPCE veut-elle négocier ?

Lors de cette 2e séance de NAO les organisations syndicales ont présenté et argumenté leurs propositions.

La CGT en retient, au-delà de montants et de modalités différents, des principes convergents entre la plupart des syndicats :

- une augmentation générale significative avec un montant plancher.
- la revalorisation des Rémunération Annuelles Minimales (RAM).
- les promotions rémunérées à 100% de la différence des RAM de départ et d’arrivée.
- l’intégration de la part variable dans le salaire fixe.
Il y a là matière à négocier avons-nous dit à BPCE.

Réponse de BPCE :

Mme Marguerite Bérard Andrieux (qui assure l’intérim depuis l’éviction de Mme Mercier-Gallay), après
avoir affirmé la volonté de la direction de négocier et « souhaité très fort aboutir à un accord »,
provoque les salariés avec la mesure suivante :

0,4% au 1er avril ( !) si signature d’un accord.
C’est moins de 40 centimes d’euros par jour !

Refus de répondre sur les autres points !

Manifestement la direction de BPCE a besoin que les salariés l’aident à négocier !

Les revendications portées par la CGT :

Notre délégation a constaté les excellents résultats obtenus par les salariés du groupe.

Elle met en exergue le divorce de plus en plus profond entre rémunération et ce qui est demandé (charge de travail, compétences mises en œuvre …).

Sur nos calculs : nous avons pris pour base - bien que discutable - l’indice INSEE et la date de création de BPCE (2009).

La CGT revendique :

- Augmentation 3% avec un minimum de 100 euros/mois.

- Revalorisation des RAM sur la base de 1700 euros nets pour un T2. Au-delà du minimum nécessaire pour vivre, une politique attractive pour conserver les jeunes (la direction de BPCE reconnait qu’ils ne restent pas)
est nécessaire, les salaires en font partie.

- Promotion  : 100% de la différence entre les RAM des 2 niveaux (RAM de
départ / RAM d’arrivée).

- Part variable : intégration dans le salaire fixe. Notre base de négociation est : répartition égalitaire de la moyenne des 5 dernières années du budget consacré à la part variable.

La CGT rappelle que la part variable ne correspond à rien d’objectif : elle est proportionnelle au niveau de classification, c’est un outil de benchmarking, de mise en concurrence et de division des salariés et donc de souffrance.

- Égalité salariale F/H  : c’est une question de régularisation d’une injustice donc hors la question des augmentations de salaires, d’où notre revendication d’une enveloppe spécifique.

- Reprise des négociations sur les carrières (carrière minimale, évolution dans l’emploi).

- Système de reconnaissance des compétences nécessairement et collectivement acquises du fait de l’évolution de notre travail (prime d’expérience).

- Temps de travail : 32h00 / semaine sans perte de salaire !

- Forfait cadre : bilan actuel très négatif, demande d’ouverture d’une négociation au niveau branche pour fixer les minima en la matière.

Nous remercions les collègues qui ont répondu au questionnaire de notre « spécial salaire ». Voici le résultat :

Pour :
Augmenter le salaire fixe : 88%
Intégrer la Part Variable au salaire fixe : 82%
100% de la différence de classification lors d’une promotion : 100%
Reconnaitre l’expérience acquise : 100%
Évolution dans l’emploi / une carrière minimale : 100%

Le collectif National CGT : Jean-Pierre Avier, Alain Barasinski, Jean-Luc Desplats, Jean-Christophe Duthois, Jean-Michel Edon, François Lacoste, Valérie Lefebvre-Haussmann, Sophie Magnani, Didier Marc, Inci Nar, Thierry Oligo, Olivier Thouaye, Catherine Vinet-Larie

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